Accueillir un chiot

Les questions à se poser en amont

  • Quel est le chien qui correspondra le mieux à mon style de vie ? Certaines races de chiens, favorisé par la sélection humaine sur des générations, auront d’avantage que d’autres des tendances naturelles à chasser, garder, besoin de se dépenser, … autant de patrons moteurs qu’il faudra assouvir et dont il faudra tenir compte dans leur occupation et éducation
  • Quel budget temps pourrais-je lui consacrer ? (sorties, jeux, câlins, soins, brossage, présence, éducation,…, ménage). Quand je travaille combien de temps d’affilée va t-il rester seul ?
  • Ai-je bien évalué mon budget financier (alimentation, accessoires, jouets et enrichissements, vaccinations, identification, vermifuge, stérilisation éventuelle, anti parasitaire, hygiène, vétérinaire, …) ?
  • Et pendant les vacances ou mes absences ?
  • Quels rôles pour les membres de la famille concernant les sorties quotidiennes – oui, même si on a un jardin – qu’il pleuve, vente ou neige, son éducation, la distribution de sa nourriture, …
  • Suis-je prêt à cet engagement sur 10 à 15 ans en moyenne, voire plus ?
  • Suis-je patient ?
  • L’espace de vie est-il sécurisé (fils électriques, poubelles, produits ménagers, …) ? le jardin est-il clos ?

Vous avez prévu un couchage confortable, des jouets avec différentes textures, une gamelle d’eau, de la nourriture adaptée, collier confortable ou harnais, laisse ou longe, une brosse, … ?

Vous êtes prêts, décidés, plus que prêts ? Alors c’est parti !

Toute la famille est super contente et très excitée, surtout les enfants, de voir arriver cette boule de poils… Oui mais lui il ne vous connait pas encore ! Il vient de quitter sa mère, sa fratrie, arrive dans un nouvel environnement et une nouvelle famille avec lesquels il va devoir se familiariser (nouveaux bruits, nouvelles odeurs, nouvelles personnes, …). Accueillez le calmement et rappelez aux enfants que le chien n’est pas une peluche : Il faut respecter son rythme de sommeil, lui laisser des moments de tranquillité, d’exploration, jouer en douceur avec lui et ne pas le porter constamment dans les bras, le laisser manger tranquille…

Choisissez de préférence une période de vacances ou vous serez présents et disponibles :  A vous de savoir le rassurer, le cajoler sans le contraindre et le passer de bras en bras. Lui procurer un coin calme (évitez les lieux de passage) ou il pourra dormir ou se retirer si besoin : sa « happy zone », là ou il n’y a que des trucs chouettes (le repos pépère, son doudou préféré, des gourmandises à mastiquer tranquille, …)

Les premières nuits peuvent être difficiles pour lui. N’hésitez pas à le rassurer, aller dormir dans la même piece, ou mettre son dodo dans la chambre (qu’il sera temps petit à petit de décaler progressivement si vous préférez qu’à l’avenir il dorme ailleurs)… ou laissez le même dormir avec vous sur le lit si cela vous fait plaisir ! (Non non, je vous rassure : Ce n’est pas parce qu’il ira sur le lit qu’il voudra à l’avenir « prendre votre place » ou vous « dominer » hein  😀 !)

La petite astuce : vous pouvez disposez dans son coin couchage, une bouillotte enveloppée dans une petite couverture ou serviette douce, ou un bon gros doudou, contre lesquels il ira se lover. Un T Shirt avec votre odeur peut également le rassurer, ou un tissu doux imprégné de l’odeur de sa mère et fratrie que l’éleveur aura pris soin de préparer.

Apprentissage de la solitude pour anticiper le retour au travail : Apprenez lui progressivement à s’occuper seul dans une pièce avec un jouet ou une occupation masticatoire alors que vous êtes dans une autre, …, etc. Si il pleure, rassurez-le d’un tranquille « je suis là », d’un ton doux et calme et petites gratouilles, sans toutefois vous précipiter pour le prendre dans vos bras. Sortez sans lui par petites étapes (1mn, 3mn, 5 mn, 10 mn, 1/4 d’h, …etc) pour l’habituer à votre absence afin que le retour au travail ou à l’école des membres de la famille ne soit pas source d’angoisse et en rendant son environnement attractif quand vous n’êtes pas là.

La petite astuce : jouets d’occupation à mâchouiller, Kong, Pipolino, son jouet préféré… donnés un peu avant votre départ et repris à votre retour afin de rendre son environnement « fun » en votre absence.

La propreté, la grande affaire :

Avant 15 semaines, le chiot n’est pas encore en capacité de se retenir longtemps. A vous d’être attentif et patient pour cette étape importante. De 8 à 15 semaines, sortez le toutes les heures, vers 15 semaines, toutes les 3 heures au minimum (la nuit difficile de se retenir plus de 6 heures d’intervalle…) ainsi qu’aux moments « stratégiques » : après manger, après le jeu, après la sieste, … et surtout félicitez/récompensez le abondamment dès qu’il aura fait ses besoins à l’extérieur. Au début, toujours au même endroit si cela le rassure afin qu’il assimile bien le lieu et la surface. N’oubliez pas qu’avant l’âge de 4 à 6 mois selon les chiens, ils n’ont pas physiologiquement acquis un parfait contrôle des sphincters.

Observez son comportement pour repérer les signes avant-coureur de recherche d’endroit pour se soulager : marche « en recherche » et flairage le nez au sol, commence à tourner… (certains s’arrêteront juste de jouer… et pipi) Jouez dehors avec lui après ses besoins ou laissez le faire ses « activités de chiens » (découvrir, flairer, fouiller,..) car il pourrait alors soit demander à sortir uniquement pour jouer, ou frustré de rentrer si vite après, alors qu’il y a tant à découvrir dehors, il risquerait de finir pas se retenir pour faire durer la promenade.

Certains (éleveurs, vétérinaires,… amis qui ont eu un chien) peuvent conseiller une alèse afin qu’il puisse se soulager à l’intérieur de la maison. Certes, cela peut être une solution transitoire … mais pensez aussi que ce sera une étape supplémentaire parfois difficile à passer avant la propreté complète en extérieur. A l’âge de 8 semaines, le chiot associe lieu et surface avec le comportement d’élimination : Si l’habitude de l’alèse a été prise, elle sera d’autant plus difficile à faire passer, donc autant ne pas mettre en place cette étape supplémentaire à son arrivée chez vous. Il change de lieu, profitez en !

En cas d’oubli à l’intérieur de la maison, il ne sert à rien de crier ou de lui mettre le nez dedans : il ne comprendra pas, cela l’effraiera et risquera d’empirer les choses ! Non seulement certains chiens adorent cette odeur très intéressante… mais par contre il aura bien compris que cela provoque une réaction de votre part, amenant pour lui un état émotionnel confus. Il peut par exemple aller se cacher pour faire ses besoins , manger ses excréments pour les faire disparaitre, ou éliminer par d’avantage de stress… Si vous le prenez sur le fait en train d’uriner, prenez le tranquillement dans vos bras, cela interrompra la miction, et amenez le dehors.. et bien sur grosse félicitations/récompenses à la reprise de la miction. Evitez si possible de nettoyez devant lui pour éviter tout risque de confusion – émotion positive (oh ça a l’air chouette de nettoyer, y’a de l’action !) ou négative (je sens bien qu’ils sont en colère mais pourquoi ??)  – ou attendez qu’il soit occupé pour ramasser tranquillement. Préférez le nettoyage au vinaigre blanc qui masquera mieux les odeurs tout en désinfectant (pas d’eau de javel).

Et surtout soyez patient et tolérant … il ne le fait pas exprès ! Trop de chiots ou chiens sont abandonnés pour des problèmes de malpropreté alors qu’il y a toujours des solutions, qu’elles soient médicales (si le chien a un problème de santé) ou éducative !

A chaque chien son rythme : certaines grandes races de chiens ont une maturité plus longue à acquérir. Donnez leur le temps de grandir !

La socialisation, une étape à ne pas zapper !

Un futur chien bien dans ses pattes dans notre environnement urbain doit, petit, avoir été agréablement confronté à toutes sortes de situations, bruits, odeurs, personnes, espèces différentes. Faites lui découvrir son environnement en veillant à y aller très progressivement (on ne l’emmène pas au marché pour une première sortie en extérieur par exemple, hein !) afin d’éviter de déclencher des réactions de peurs ou de trop grand stress qu’il risquerait ensuite de généraliser. Mieux vaut un nombre plus restreint de rencontres agréables que multiplier des expériences stressantes ou apeurantes.

On entend souvent dire qu’il ne faut pas sortir les chiots avant qu’ils aient tout leurs vaccins. A mon sens une erreur, car découvrant l’environnement trop tard, le chiot risque de multiplier les phobies et les peurs par manque de stimuli. Certes le risque n’est pas nul, mais plus important encore est celui de développer de mauvais comportements pour cause de socialisation insuffisante. Soyez attentif à ce qu’il ne mange pas n’importe quoi ou ne boive dans les mares d’eau stagnantes, lèche ou mange urines et selles des congénères, inspectez bien corps, pattes, oreilles et poils au retour de promenade… et tout ira bien.

Les « chiots party » ou récré des chiots : OUI … C’est le meilleur moyen d’habituer votre chiot à rencontrer différentes tailles, et races de congénères aux multiples faciès, ainsi que différentes personnes de tous âges et allures.  Attention cependant : La « chiot party » doit être contrôlée et encadrée par des professionnels qui veilleront à ce que votre boule de poils y soit bien dans ses pattes, et non pas en immersion au milieu d’autres chiots surexcités de se retrouver et parfois trop brutes et intimidants dans leur approche. Il ne s’agit pas de les lâcher sans surveillance pour qu’ils interfèrent entre eux comme ils peuvent ! (Si c’est le cas, malgré la présence d’un professionnel… fuyez !) C’est dans ces interactions qu’ils apprennent les codes du « bien savoir vivre entre congénères »… et il faut parfois les y aider ! Apprendre aux timides ou aux peureux que « les copains c’est chouette », et aux « trop entreprenants » qu’il y a façon et façon de se présenter aux autres !

Un bon plan pour une chiot party de qualité : Le Centre du Bien être Animal Formation, sous l’oeil attentif, bienveillant et ultra professionnel de Pat Rérolle, et ses étudiants en formation, afin que votre chiot reparte heureux de ses découvertes et bien dans ses pattes.

Et puis dernier conseil : Ne soyez pas trop exigent et allez au rythme du chiot ! Combien de temps avons nous mis pour apprendre à marcher, compter, écrire, se conduire en société ?… Laissez lui le temps de grandir en soignant  prioritairement votre relation, sa relation à son environnement, lui faire découvrir progressivement les choses et les règles de vie en société … en respectant aussi ses besoins… et tout viendra facilement et en son temps

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